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Jean-François Loiseau : « Faut-il pénaliser autant les agriculteurs sur le PS ? »

« Le PS, ce n’est pas un sujet de qualité », estimait Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, mercredi 15 septembre, à l’issue du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer. © R. FOURREAUX

Réfactions, travail du grain, stockage… Le président d’Intercéréales s’est exprimé le mercredi 15 septembre sur la qualité de la récolte lors de la conférence de presse de FranceAgriMer suivant le conseil spécialisé céréales. Morceaux choisis.

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« Cette année, même si c’est hétérogène, il y a toutes les qualités pour tous les clients. Les OS font un gros travail du grain cette année, ils trient, analysent autant que faire se peut. Ils proposent à leurs clients différents lots, cela amène quelquefois les meuniers à apporter des correcteurs, mais ça fait partie du travail normal d’assemblage du meunier. »

« Les guéguerres au sujet des réfactions, c’est ridicule »

« Je vais jeter un pavé dans la mare : le PS, ce n’est pas un sujet de qualité. Il y a des réfactions parce qu’il y a des normes, mais c’est un sujet de rendement et de coût logistique, ce n’est pas ça qui impacte la qualité de la meunerie. Autant sur le marché international, nous sommes en concurrence avec les grands pays exportateurs, et cela fait des différences colossales dans le coût de la marchandise transportée, autant quand on parle de nos filières françaises, je ne sais pas s’il faut pénaliser aussi fortement les agriculteurs sur ces sujets de PS. C’est une question. »

« Alors oui, il y aura des réfactions, pas forcément très fortes en blé tendre, mais il y aura un vrai sujet en blé dur, pour des lots dont les temps de chute de Hagberg sont beaucoup trop déconnectés. Des réfactions, il y en a toujours eu, il y a toujours eu ces petites guéguerres entre les OS pour aligner les réfactions en espèce de concurrence, c’est ridicule. Ce qu’il faut, c’est avoir le bon grain pour les clients que l’on veut servir. »

« Il va falloir beaucoup plus de stockage de taille inférieure »

« Quand les OS font ce bon travail du grain, nous pouvons avoir les meilleures valorisations possible, quelle que soit la destination. C’est ce qui s’est passé en 2014 malgré la problématique du temps de chute de Hagberg, nous avons pu faire énormément de commerce vers l’Asie. »

« En France, nous avons un niveau qualitatif des OS qui est vraiment quelque chose de rassurant, mais qui en revanche n’est pas suffisant en termes d’équipements. Il va nous falloir, et ça fait partie des sujets à travailler, beaucoup plus de stockage de taille un peu inférieure à ce qu’on avait jusqu’à maintenant pour répondre à toutes les filières, beaucoup plus de stockage avec des ventilations fortes, avec du froid pour supprimer totalement les traitements insecticides tel que nous le demandent les clients. »

Renaud Fourreaux

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